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L'interview d'Emmanuel Mayonnade par Michel K. le 08/01/2016
Quel est ton principe de jeu (la défense d’abord ou l’attaque d’abord) ? Le handball, pour gagner, il faut mettre un but de plus que l’adversaire ou il faut en encaisser un de moins ?
Quitte à gagner d’un but, pour moi, il faut gagner d’un but de plus que l’adversaire.
Dans les principes fondamentaux de jeu, j’avais briefé tout le monde, en entretien individuel et en plénière, de ne pas révolutionner beaucoup de chose dans le jeu, vu le peu de temps qu’il m’avait été donné pour travailler.
En effet, la 1ère séance collective a eu lieu le 28 décembre pour un match le 6 janvier.
Après, le handball et l’enclenchement se jouent dans le premier temps, ce que je peux apporter est ma sensibilité sur l’enchainement, sur les sorties de balles, sur le rythme que l’on va y mettre.
Dans ce laps de temps aussi cours, j’ai dit que l’on pourrait changer 2 - 3 choses, mais que l’on ne pourrait pas bouleverser plus de choses.
Etes-vous plus partisan du jeu direct ou du jeu plus posé ?
Je dis souvent aux filles que l’enclenchement est juste un repère collectif que l’on va se donner pour lancer une situation.
Si une opportunité existe sur le premier temps de jeu, il faut aller marquer sur le premier temps de jeu.
Moi, ça ne m’intéresse pas que l’on se force à mettre 15-20-25 passes si c’est pour tourner en rond et avoir quelque chose de peu tranchant.
Comment fais-tu jouer tes ailières ?
Je dis souvent qu’il faut qu’on arrive à étirer le bloc et amener le ballon vers l’extérieur, mais, l’amener vers l’extérieur, de fait, ce n’est pas essentiellement corrélé à « l’ailière va tirer ou pas ».
Ça m’est déjà arrivé de dire sur des équipes que je ne veux pas que l’ailière gauche tire car le poste 1 ne fermait jamais.
Si on arrive à amener le ballon à l’extérieur, c’est quelque chose de relativement convainquant; après, j’insiste, ma philosophie est qu’il faut parfois étirer le bloc, enchaîner des tâches pour aller mettre des ballons à l’extérieur, mais, je ne compte pas ça en ballons.
Je trouve que l’on prend beaucoup de buts de l’aile, y-a-t-il un travail spécifique pour les gardiennes ?
Il y a des sensibilités. Je ne dis pas que le travail est terminé pour les gardiennes.
Marina, par exemple, a des préférences, elle me dit qu’elle préfère que le ballon arrive dans ce secteur là plutôt que dans un autre.
Il faut que l’on continue à travailler, mettre en place des situations.
Il y a des gardiennes qui sont meilleures que d’autres aux ailes, ou pas.
Avez-vous été content de retrouver des joueuses que vous avez eues à Mios ?
J’ai voulu minimiser les déclarations à cet égard là pour ne pas les perturber, pour ne pas laisser à penser que je n’aurai d’yeux que pour elles.
Après, ce sont 2 filles très agréables avec des caractères différents.
Elles nous ont beaucoup aidé dans le maintien la saison passée, dans l’obtention de la Challenge Cup.
Elles ont joué le jeu jusqu’au bout, même après l’annonce de leur départ.
Est-ce que vous pensez que la chasuble est une bonne chose quand il y a des exclusions ?
Dans les principes, j’ai dit que l’on n’allait pas changer grand-chose.
On a maintenu la chasuble à très court terme, mais, ce que je dis souvent aux filles, c’est que l’on est initialement dans une période de 5 contre 6, donc une période dans laquelle on est un peu dans une position bancale; donc, si on marque le but et que derrière on le prend car on n’a pas eu le temps de faire un changement quelconque, on reste ni plus ni moins sur une situation de 1 partout, et comme on est initialement dans une situation d’infériorité numérique, il faut que l’on l’accepte.
On va donc le moduler, on ne la fera donc potentiellement pas systématiquement, mais, si on est un peu derrière au score et qu’on la place, si à la fin de l’inégalité numérique, on a minimisé l’écart au score, ça va.
Vous avez visualisé tous les matchs de Metz Handball, est-ce que vous arrivez à expliquer le trou que l’on a régulièrement à chaque match à un moment donné ?
Non.
Ce sont des données qui sont difficilement palpables à l’œil.
Je ne peux pas vous l’expliquer avec le peu de recul que j’ai sur le groupe.
Est-ce qu’un renfort est prévu ?
Non, pas du tout.
Aucun départ et aucune arrivée.
Je pense qu’il serait malvenu de faire un appel aux dons et de prendre quelqu’un alors que l’on est tous en train de dire que ce n’est pas simple de finir l’année.
Chloé Bulleux n’a pas réussi à s’imposer à Metz, mais, arrivée entre vos mains à Mios, elle a fait votre bonheur.
Je ne sais pas comment ça se passait pour elle à Metz.
La vie nous réserve des surprises : Chloé n’est venue à Mios que parce qu’Audrey Derroin s’était blessée à Metz et que derrière on a cherché quelqu’un et que Metz nous l’a proposé.
A contexte différent, les gens sont différents.
Vous avez ici une pression plus importante qu’à Mios.
Chloé a été une surprise extraordinaire pour nous, une fille qui s’entraine incroyablement bien.
Moi, je ne prétends pas du tout l’avoir transformée, mais, elle a eu du temps de jeu chez nous, sans trop de pression, car elle savait qu’elle était numéro un et que derrière on lui a donné des responsabilités qu’elle a bien voulu se gagner.
Comment se passe votre adaptation à Metz, vous vous y plaisez ?
Oui, il y a peu de raison que ça ne se passe pas bien, sincèrement.
Les structures d’accueil sont excellentes.
Vraiment, tout est super, le groupe est de qualité, sain, il y a de bonnes filles.
En dehors du handball, j’ai pris un peu le temps pour visiter, la ville me plait, j’ai fait le marché de Noël, c’était un beau moment, le météo en plus est assez clémente.
A l’époque de votre prédécesseur, les filles rentraient systématiquement au vestiaire après le match, du coup, ça ne nous permettait pas d’avoir des échanges entre les supporters et les joueuses. Est-ce que vous avez la même vision des choses ?
En fait, je souhaite que les filles aient un petit temps de repos, je ne souhaite pas qu’elles se dispersent après match sans avoir eu le temps de faire effectivement un petit point collectif pour recadrer 2 - 3 choses.
Après, je ne connais pas trop le système, mais, rien n’empêche tout le monde, malgré tout, à l’issu de ces 5 minutes de discussion, de revenir. Après, les filles ont aussi des obligations partenariales après match.
Est-ce que vous vous servez d’un set de base ?
Non, pas du tout, je ne l’ai jamais eu.
Je pense qu’il y a un vrai principe de méritocratie.
Je ne vous dis pas que ce ne seront pas les mêmes qui commenceront, si les mêmes méritent de commencer en regard de ce que j’ai vu en séance.
Mais, en fonction de ce que je vois, moi, tous les jours, car on s’entraine, quand même, 2 fois par jour, tous les jours, quasiment; je vois ce qu’il se passe, il y a les comportements, les attitudes.
Si c’est la meilleure à l’entrainement, c’est elle qui commencera, et ça dépend du match, bien sûr.
Il y a plein de petits paramètres à prendre en considération, mais, après, il y a des choses invisibles : je vois les séances, je vois les filles qui arrivent à l’heure ou pas, je vois les filles qui s’entrainent bien ou pas.
Je crois beaucoup en tout ça.
J’arrive d’une structure où l’entrainement était un moteur et que l’entrainement devait nous permettre d’exister en match, et je ne vois pas pourquoi, ça serait différent ici concrètement, c’est une chose auquel j’accorde beaucoup d’importance, vraiment.
Quelle a été votre première réaction quand Thierry vous a appelé pour vous proposer le poste ?
En fait, c’est particulier, car j’avais déjà été sollicité par Thierry juste avant l’arrivée de Jérémy.
Comme on venait de créer l’Union Mios Biganos Bègles, sur un rapprochement des 2 clubs, et que la direction m’avait fait confiance pour avoir la responsabilité de cette équipe là et que nous n’avions fait qu’un an, j’avais dit à Thierry que je ne me voyais pas aller voir les dirigeants pour casser mon contrat maintenant alors que l’on m’avait fait confiance et que l’on m’avait donné des responsabilités dans la nouvelle structure. Il m’avait dit Ok et on est passé à autre chose.
Quand il me l'a reproposé, dans la situation dans laquelle j’étais, je n’ai pas réfléchi beaucoup, j’étais hyper emballé très très vite, on a parlé finalement que du terrain, et j’ai dit, plus vite je pouvais venir pour commencer à entrainer, je le ferai. Je suis venu vite fait.
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